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Rompre avec la pratique de corrompre…

La démocratie est peut être “le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres” comme le disait Churchill. La nôtre se fonde sur la confiance en nos représentants et la transparence dans leurs prises de décisions, dans l’utilisation des fonds publics sans oublier leur probité supposée.

C’est bien ce qui semble faire défaut dans notre système actuel.

Pas une semaine sans un soupçon ou un scandale lié à un système de connivence, de favoritisme ou de corruption d’attributions de marchés publics, de postes… et le pays n’échappe pas à ce mal, bien au contraire. La conséquence est parfois le dégoût des électeurs pour la démocratie, la fascination pour les régimes autoritaires avec le vote des extrêmes ou trop souvent l’absentéisme dans les élections de représentants.

Or si on ne peut changer la nature humaine dont on connaît les faiblesses, on peut en revanche amender le système politique pour obtenir plus de transparence, plus de contrôle, en améliorant l’information de l’engagement des élus dans leur mandat. Car si on voit les candidats, caméléons d’idées, apparaître sur les marchés et les fêtes, visiter les entreprises et les associations, voire s’intéresser aux gens ordinaires pendant la campagne…

On en voit aucun, une fois élu, rendre des comptes sur son activité et son financement, solliciter les avis des électeurs. La stratégie du selfie et de vaines déclarations, ne peuvent masquer la vacuité des programmes, l’indigence de la pensée et la motivation profonde fondée sur le maintien d’une carrière politique faite de revenus faciles, faute de métier initial ou de compétence réelle. Si la grandeur de notre démocratie tient au fait que n’importe qui peut être élu, sa fragilité tient au fait que l’élu peut faire n’importe quoi…

Il faut donc amender notre système en proposant, tout d’abord une modification du système électif :

  • En comptant le vote blanc parmi les suffrages exprimés et en refaisant l’élection en cas de vote blanc majoritaire ;
  • En passant par le jugement majoritaire (cf. Wikipédia) qui évite les “combines” du vote utile ou des alliances contre nature; en limitant le cumul des mandats dans le temps (2 mandats) afin de renouveler le personnel politique et éviter la professionnalisation du personnel politique ;
  • En exigeant un casier judiciaire vierge pour les candidats ;
  • En rendant public les amendements déposés par les élus ainsi que leurs votes ;
  • En imposant la publication sur une plate-forme en ligne de tous les documents remis par des lobbyistes ;
  • En encadrant strictement les pratiques et les postes d’après mandats ;
  • Et bien sûr en signant une charte d’engagement que nous proposons aux candidats…

A l’heure où se joue un nouveau statut et que le pays glisse petit à petit vers une république bananière, souhaitée par quelques-uns pour conserver le pouvoir et servir les intérêts de quelques autres, il nous faut changer de modèle.

Car si les partisans de l’indépendance qui veulent le nom, sans les désavantages, et les partisans du maintien dans la France qui veulent les avantages sans le nom, tous n’aspirent qu’à conserver leur rente, en maniant les rêves et les peurs au détriment de la population.

Au pouvoir collégial depuis près de 30 ans, conduisant à la situation actuelle, tout en accusant l’autre de l’entière responsabilité est puéril, inaudible et incompatible avec la charge à assumer. Il est nécessaire de redonner à la société civile la parole et l’action en créant une convention consultative citoyenne comme ce qui avait été fait par le président Macron pour le climat (mais cette fois pour en tenir compte!) afin d’élaborer un nouveau statut et un nouveau projet sociétal plus démocratique débarrassé d’une classe politique paresseuse qui n’a que trop profité et entretenu les haines et les antagonismes pour son unique profit.

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