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Une économie de guerre

Des goulots d’étranglements dans les chaînes logistiques par absence de certaines pièces, la restriction de certains produits, la flambée des cours des matières premières pétrole, gaz, cuivre, aluminium, nickel pour ne citer que ceux-ci (cf. courbes) mais aussi celle des produits alimentaires, voilà ce que vit désormais le monde et le pays n’y échappe pas. La BCE dans son dernier point prévoit une inflation anticipée à 5,1% pour 2022 en zone Euro. Nous devons donc, compte tenu de notre exposition aux produits européens, couplée à notre dépendance énergétique, nous attendre à avoir une inflation, au bas mot, à 5%… avec un ralentissement de la consommation et de l’activité. C’est un choc économique important mais contrairement à la crise Covid 19, l’inflation sera forte et restera durable comme l’a souligné Christine Lagarde.

Les banques centrales sont dans un dilemme : ou bien elles décident d’arrêter une politique monétaire accommodante pour maintenir une cible d’inflation correcte en relevant les taux directeurs et la récession sera très forte, ou elles continuent une politique de monétisation des dettes des états et l’inflation sera très forte. Dans tous les cas, les perspectives sont sombres pour les plus faibles économiquement. Le choix de continuer la politique d’endettement sera probablement retenu pour amortir le choc et éviter une violente récession avec l’impossibilité pour les États de durcir leur politique fiscale compte tenu de l’ampleur des besoins. On le voit déjà dans la stratégie d’administration des prix (15 centimes/l à la pompe au coût exorbitant de 2 milliards d’Euros) décidée par l’Elysée, et qui sera probablement étendue aux produits de première nécessité avant la fin d’année car nous sommes entrés dans une économie de guerre, même si, en pleine campagne électorale la vérité est difficile à dire.

En Calédonie, le déni est encore plus fort, non seulement aucun élu ne tire la sonnette d’alarme sur les conséquences et les mesures qui devraient être prises. Pire, certains passent leur temps à faire des selfies et des concours d’inutilité plus préoccupés par leur image et leur investiture, synonymes d’espèces sonnantes et trébuchantes, pour les législatives ou sénatoriales que par le bien commun, d’autres jouent les victimes du ‘’pouvoir poutinien’’…

Alors qu’il faut des voix pour dire de ne pas rembourser les dettes pour l’instant (ou uniquement les intérêts) et négocier rapidement un autre prêt pour passer le choc (ce que fait Paris via sa dette). En effet, il faut utiliser la politique monétaire afin de redonner des marges de manœuvres budgétaires pour surtout ne pas appliquer une augmentation des impôts et taxes (en particulier la TGC). Si le pays appartient à la France, comme nous le rappellent les référendums, il convient de se prémunir des risques en utilisant le garant de dernier recours, c’est-à-dire l’Etat. Il convient donc d’utiliser le levier monétaire, dont ne dispose pas le pays, pour pratiquer une politique contracyclique afin d’éviter de précipiter le pays dans une récession sans précédent, suivie d’un second tour social, dans la rue… (source des courbes : FMI)

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