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Economie NC sans perspective…

C’est, peut être, ce qui définit le mieux la situation actuelle. Nous avons un Gouvernement et un Président sans déclaration de politique générale et donc sans stratégie mais aussi sans argent. Nous avons un déconfinement, sans pour autant être déconfinés le week-end, position intenable pour les activités de loisirs, gîtes, restaurants et bars dont le chiffre d’affaires se réalise principalement le week-end. Pour combien de temps encore ?

Nous avons retrouvé la liberté de déplacements aériens et ouvert les frontières, sans mettre de contrôle ni de mesures fiables pour éviter une prochaine arrivée d’un nouveau variant ou d’un nouveau cluster. Le pire est que si nous maintenons le référendum au 12 décembre, il se fera sans la participation des indépendantistes et donc sera sans valeur au regard de l’ONU.

L’ensemble serait burlesque s’il n’était tragique, d’une part parce que la prochaine vague Covid-19 continuera à emporter les plus fragiles, et d’autre part la vague liée aux dégâts économiques apportera son lot d’entreprises sinistrées (en sauvegarde, en liquidation) et de chômeurs. Avec près de 3000 personnes ayant perdu leur emploi depuis le début de la crise, l’année prochaine annonce un doublement du nombre. Si le chômage partiel maintient encore les emplois, la fin des mesures d’aides annoncées par la voix du représentant de l’Etat lors de la levée des motifs impérieux clôt le chapitre du “quoi qu’il en coûte”.

Cependant, cette fin, n’est pas la fin de la crise sanitaire, ni celle de la crise économique.

C’est certainement en fin d’année, à l’heure où l’ouverture des vols commerciaux laisseront les Calédoniens les plus aisés dépenser, à l’étranger, l’épargne accumulée pendant les confinements, que les entreprises qui étaient aidées jusque là et celles qui doivent rembourser les PGE devront faire face à l’absence d’activité et au manque de liquidité. Mais le personnel politique, issu du monde de la fonction publique, semble ne pas se rendre compte de la situation économique des indépendants et des salariés du privé, du déclassement et de la paupérisation d’une fraction de la population, révélant la crise de représentativité démocratique où le secteur privé est absent.

A l’heure où il faut réformer, imaginer un nouveau statut, la question est de savoir si notre classe politique en est capable quand on sait que le ministre des Outre-mer, n’a pas de mot assez dur, en privé, pour qualifier leur incompétence et leur manque de travail.

Alors que la date du référendum demeure à elle seule un sujet d’arguties, montrant ainsi la hauteur du débat politique, il est regrettable qu’aucun projet économique ne soit proposé, qu’aucune piste de l’après accord ne soit suggérée. Sans initiative de la part de l’État, notre salut ne viendra pas de nos élus indépendantistes et autonomistes comme aime à les nommer ainsi le ministre des Outre-mer marquant une distance qui en dit long sur la position de l’Etat.

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