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Stratégies et jeux de l’égo

Comme on vient de le voir avec l’élection de la présidence du Congrès le mercredi 27 juillet et comme on l’a vu avec l’élection du président du Gouvernement le jeudi 8 juillet, les jeux de l’égo et le meccano des alliances occupent les partis au détriment de l’intérêt général.

Le monde politique semble déconnecté du pays, au point que l’absence de gouvernement de plein exercice pendant près de 5 mois n’a bouleversé aucun parti, chacun ayant avantage à rester immobile, en jetant la responsabilité sur l’autre. Cet épisode illustre parfaitement le temps perdu pendant près de 10 ans à éviter les réformes de fond (Ruamm, fiscalité,…).

S’il n’existe pas de monopole de la bêtise, pas plus qu’il n’existe de monopole du déshonneur, les élus se partagent probablement de manière plus équitable l’ambition. Ce qui a de bien avec l’ambition, c’est qu’elle est à la portée de tous et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences et de s’encombrer de loyauté ou de dignité pour en avoir.


Aujourd’hui, chacun se dit concentré sur la campagne du référendum de décembre, mais cette ligne d’horizon, sans cesse repoussée au fil du temps, apparaît comme un prétexte pour masquer le manque de travail, les carences, la médiocrité et surtout les stratégies individuelles.
Car ce qui s’est joué pour l’élection du président du Congrès, que certains minimisent, n’est autre qu’un “coup” qui précède les élections législatives afin de fragmenter l’actuelle majorité loyaliste sans qu’une figure se détache. Opération réussie, il est probable que plusieurs candidatures d’AEC émergent pour les législatives. Reste à savoir si l’électorat appréciera la manœuvre… Mais au-delà des ambitions personnelles, il ressort que l’actuel statut montre ses limites et ses travers. Il reste 18 mois pour changer les institutions, pour faire naître une nouvelle gouvernance, un nouveau mode de scrutin où l’incompétence, l’absence, la corruption passive, soient sanctionnées en mettant en place un contrôle des élus et de leurs collaborateurs en dehors des périodes électives et une évaluation des politiques publiques. Dès maintenant, il faut que les électeurs incitent leurs élus à s’amender, car amuser la galerie pour la campagne référendaire de décembre, en prenant des postures et en se drapant dans l’étendard de son camp, n’a jamais constitué un programme politique.

Après les pantalonnades pour l’élection du président du Gouvernement, le cabotinage de la proposition de partition du pays repoussée par l’Etat dans le document, nous voici avec le secret de polichinelle du Ministre qui complète le tableau. Le jeu d’acteurs qui se tient à Paris, sans l’Uni, s’apparente sinon au théâtre de guignol, du moins à la commedia dell’arte !

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