Le pire de la politique, c’est le goût des grandes paroles et des petites combinaisons, qui dissimulent les intérêts derrière des idées, celles qui sacrifient sur l’autel du pouvoir, les valeurs collectives.
Les membres du seizième gouvernement, dont on ne sait plus qualifier sa légitimité sinon par son numéro, ont décidé de réduire la quatorzaine à une semaine, uniquement pour ceux traités aux injections Pfizer et Moderna. La rapidité de cette décision dans un contexte où les “vaccins” des laboratoires Pfizer et Moderna semblent moins efficaces comme outils de lutte alors que le variant indien est à nos portes, contraste avec la vitesse avec laquelle les enquêtes sont menées sur les dysfonctionnements du cordon sanitaire dans l’opération “petit déjeuner de Tontouta” ainsi que sur le traçage des passagers du vol de Wallis & Futuna…
Si on a du mal à admettre qu’un gouvernement intérimaire censé expédier « les affaires courantes » ait la capacité juridique à créer un statut de citoyen privilégié, on a beaucoup moins de mal à deviner son intention première. Hasard du calendrier, cette bonne idée de relâcher le niveau de sécurité, coïncide avec les prochains allers-retours entre le Caillou et l’Hexagone des équipes politiques invitées le 25 mai à Paris. Paris vaut bien une semaine d’isolement, et la population devra en assumer les risques : probable déclinaison locale du « quoi qu’il en coûte”…
Il est étrange que des décisions qui concernent la stratégie sanitaire de long terme ne soient pas débattues plus longuement par la représentation parlementaire, i.e le Congrès et que la décision d’un laisser passer sanitaire ne soit pas renforcée par des mesures plus strictes de traçage, quand on sait qu’une personne vaccinée peut contaminer les autres bien après une semaine…
Il est vrai que si d’aventure une contamination se produisait, un nouveau confinement ne coûterait rien aux décideurs et encore moins au Haut-Commissaire qui est déjà sur le départ.
Aucun commentaire